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 L'arrivée à la Porte de Thelios

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Volt Wirhuld
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Volt Wirhuld


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MessageSujet: L'arrivée à la Porte de Thelios   L'arrivée à la Porte de Thelios EmptyMar 12 Juil - 21:18

Les tremblements de la navette de transport de classe Atlas me soulevèrent l'estomac et le retournèrent à moitié dans le mauvais sens, les cliquetis des divers équipements créaient une sorte de brouhaha presque apaisant tant son bruit était diffus en comparaison du grondement persistant et agaçant des réacteurs de l'engin.
Décidément, c'était un déploiement qui commençait bien. Cela faisait à peine dix minutes que nous avions quitté notre Croiseur attitré depuis lequel nous avions fait route du sous-secteur Telinsk jusque Trojank et j'avais déjà le ventre détraqué et les oreilles en chou-fleur à cause d'un petit vol de descente...
J'avais embarqué avec les deuxième et troisième pelotons d'infanterie de mon régiment - le 115ème régiment d'infanterie d'Eridios ; et à part le Commissaire qui était assis à côté de moi et rattaché par le Commissariat à notre régiment, le grand vaisseau n'était occupé que par des gardes normaux.
Oh non, pardon, tous des vétérans, les "Murailles d'Eridios", la crème de la crème. Tous méritaient d'être cités et de devenir, au minimum des officiers, enfin du moins, ceux qui avaient vécu une sorte d'expérience de mort imminente, comme la désastreuse campagne d'Harvest...
Je m'autorisais un cours moment d'autosatisfaction caché en songeant au fait d'armes d'avoir survécu à ce cauchemar et d'être devenu Premier Lieutenant en un temps record avant que les soubresauts de la navette ne me ramènent à la triste réalité. Mon estomac était toujours aussi noué et mes oreilles toujours aussi agressées.
Le Colonel Goldstein devait déjà être en bas, en train d'exhorter les troupes à se dépêcher de prendre leurs places avec son efficacité toujours aussi redoutable - je songeai un moment au Major auquel elle avait failli couper un bras d'un coup de sabre énergétique puis je déglutis en revoyant le visage inondé de colère du Colonel.
J'effleurais la poche droite de mon uniforme - à la limite du plastron de mon armure carapace et de la lanière de mon fusil radiant laser ; pour mieux en sonder le contenu. La tablette cyberdata avec la liste de tout ce que j'avais à faire, que la Colonel m'avait confiée, était toujours là. Je n'avais pas peur de la perdre à cause d'un oubli d'une des nombreuses choses à faire qui étaient enregistrées dessus, j'avais peur de la perdre et de ne pas pouvoir la rendre au Colonel ; il s'agissait d'une de ses plaques de données privées...
Car pendant qu'elle s'occupait personnellement de faire la tournée de tous les soldats en cours de déploiement dans l'enceinte de la Porte de Thelios, je devais : lui trouver des quartiers assez confortables - qui seraient accessoirement mes quartiers aussi, donc un effort allait devoir s'imposer pour cette partie de la liste ; un véhicule de transport attitré - une jeep blindée ferait parfaitement l'affaire, mais un VTB léger spécialement aménagé pour les transmissions ne serait pas trop mal pour un Colonel ; et probablement m'occuper de lui préparer son quart d'officier, et je devais accomplir tout cela en moins de trois heures, c'était encore facile à côté de certaines choses qu'elle m'avait déjà demandé d'accomplir par le passé.
Je jetais un rapide coup d'œil à mon horologium : encore quelques minutes de descente. Purée, ce que ça semblait interminable.
Comme j'étais au premier rang, je ne pouvais pas voir tout ce qu'il y'avait derrière moi, la glace qui recouvrait le coin gauche de la navette - mon côté ; était brisée et ses multiples cassures reflétaient plusieurs images, floues et difficilement déchiffrables - je n'arrivais même pas à me reconnaitre sur l'une d'elle.
Pour tromper la pression qui continuait graduellement à monter dans mon ventre et à saturer mes pauvres tympans, je décidais de jeter un rapide coup d'œil au Commissaire assis à côté de moi.
Il avait le dos très droit et les mains bien accrochés sur son harnais de sécurité, ses coudes formaient presque deux angles droits et son visage impassible semblait exprimer une colère réprimée, comme si cette navette plongeait vers un groupement ennemi et que nous allions nous battre dans à peine quelques secondes. A cette pensée, je songeais que si nous portions tous déjà nos armures carapace et nos armes pendant la descente, c'était pour palier à une éventuelle urgence du genre. Trojank n'était pas sûre.
Ses yeux intenses qui fixaient la cloison en face de lui se détournèrent alors vers moi, aussitôt, j'esquivai également mon regard.
Je n'avais jamais aimé les Commissaires, du moins, pour la plupart d'entre eux. Des excités de la gâchette et des fanatiques suicidaires, voilà ce qu'ils étaient pour certains. Même un adorateur des Puissances de la Ruine aurait plus de jugeote que quelques-uns d'entre eux avant de se jeter dans une mêlée.
Déjà que je n'étais pas ami avec grand monde dans ce régiment, alors avec un homme au long manteau, à l'écharpe écarlate et un esprit de tueur dérangé, non merci...
Finalement, un indicateur vert scintilla au-dessus de la porte automatique menant au cockpit de la grande navette de transit et un signal sonore retentit - ping ! ; signifiant que nous pouvions tous retirer nos harnais, ce que tous les soldats firent sur le champ et dans une parfaite synchronisation.
Puis, le choc des patins d'atterrissage se fit entendre sur une surface métallique, ainsi qu'un concert de soupir et de "enfin" avant que nous n'entamions tous une symphonie de talons claquant sur la carlingue de l'appareil en sortant par la rampe arrière. Aucun soldat spécialisé dans le combat au sol n'aimait se trouver trop longtemps dans les airs...
Un soleil maladif nous éclaira tous, un semi-brouillard rougeâtre nous enveloppa et nous eûmes enfin notre premier aperçu de Trojank.
Une cité-ruche, comme une autre, le smog dans la basse atmosphère créait des nuages ayant des couleurs allant du vert jusqu'au violet, des spires immenses transperçaient les cieux et s'étendaient verticalement à perte de vue, des milliers de bloc hab. et des sortes de bidonvilles ornaient parfois les plus luxueuses des résidences.
Enfin, ce qui finit par tous nous frapper, c'était la grandeur démesurée de l'avenue sur laquelle nous venions de mettre les pieds, et l'imposante Porte de Thelios, une ancienne construction Xenos. L'objectif à tenir.
Les membres du 78ème d'artillerie d'Eridios débarquaient déjà leurs engins et leurs pièces d'artillerie non loin de nous, des Griffons, des Médusas et des Basilisks, quelques pièces d'autocanons Hydra étaient également présentes dans le lot des lourdes machines de siège qui allaient nous épauler.
Les troupes - d'autres pelotons de mon régiment ; marchaient au pas en large formation en carré en se dirigeant vers l'esplanade qui menait aux accès supérieur de la Porte de Thelios - il était rare de pouvoir apprécier aussi clairement le nombre démesuré de soldats que la Garde Impériale déployait lors des crises de siège et des combats urbains. Je songeais aussi à ce qui se passerait si l'ennemi déclenchait un bombardement d'artillerie, même minime, maintenant.

- "C'est ici que nos chemin se séparent, pour l'instant, Premier Lieutenant." Le Commissaire m'avait déjà dépassé et organisait les soldats en une vaste formation rectangulaire. Je l'avais presque oublié. Fort heureusement, je n'avais pas à devoir le suivre.
- "Oui, en effet. J'ai quelques tâches à effectuer pour le compte du Colonel Goldstein, nous nous reverrons peut-être plus tard... Commissaire... ?" J'avais posé cette question tout en regardant aux alentours immédiats, traquant ce qui allait pouvoir m'être utile pour exaucer les souhaits de ma dirigeante. Mieux valait ce faire bien voir des Commissaires, c'était une simple question, mais elle prouvait que je m'intéressais à lui, chose totalement fausse mais qui faisait toujours son effet : les gens aiment qu'on s’intéresse à eux et généralement, ils ne l'oublient pas et vous gardent en bonne estime.
- "Vernok, l'Empereur nous garde, Premier Lieutenant." Récita-t'il tout en me tournant les talons.
- "L'Empereur nous garde, Commissaire." Répétais-je tout en croisant le signe de l'Aquila sur ma poitrine d'un geste réflexe.

Le Commissaire Vernok s'éloigna, et je me dirigeais un peu au hasard à l'intérieur de la vaste agglomération entourant la Porte de Thelios, recherchant ce que je devais trouver avant que mon temps imparti ne soit écoulé... Des soldats de mon régiment avaient déjà commencés à perquisitionner et à s'emparer de toutes les structures qui avaient été abandonnées, je n'avais plus qu'à trouver mon bonheur.


Dernière édition par Volt Wirhuld le Dim 17 Juil - 19:22, édité 11 fois
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MessageSujet: Re: L'arrivée à la Porte de Thelios   L'arrivée à la Porte de Thelios EmptyMer 13 Juil - 17:15

Je déteste cet endroit…
.......C’était les premières pensées du colonel Goldstein lorsqu’elle vit la Porte de Thelios derrière le hublot de la navette Valkyrie qui la transportait avec son escouade de commandement vers l’énorme muraille de défense. Malgré les efforts de l’Adeptus Mechanicus et du Munitorum pour donner à cette construction une architecture impériale, on voyait encore en de multiples endroits le sombre métal xenos dans lequel avait été forgé ce mur colossal. Savoir qu’elle allait devoir protéger une construction alien rebutait la colonel, même si ce n’était pas au point de l’empêcher de faire son devoir correctement. La seule chose qui parvenait à l’amadouer était les immenses montagnes enneigées qui constituaient le paysage environnant, et qui lui rappelaient certaines régions de son monde natal. Le fait de devoir se battre en terrain glaciaire avait de quoi motiver les troupes du 115ème d’infanterie d’Eridios, ainsi que celles du 78ème d’artillerie qui les accompagnaient. Ce n’était pas chez eux, mais cela s’en rapprochait suffisamment pour donner à cette guerre quelque chose de familier et de réconfortant.
.......La navette Valkyrie déposa l’escouade de commandement au sommet de la muraille balayée par le vent glacial, de la même façon qu’une dizaine d’autres chargées d’escouades de troupes de choc, et Olivia prit un temps pour observer les immenses plaines enneigées qui s’étendaient face à la Porte de Thelios, tels un océan gelé sur lequel on aurait étendu un voile de blanc immaculé. Cette vision lui fit oublier un instant la nature xenos de cette construction et apaisa son esprit, jusqu’à ce que son second le major Theg Kervhan s’avance derrière elle pour lui demander :
.......- Tout va bien, colonel ?
.......Olivia lâcha un bref soupir de mécontentement qui, si le climat avait été moins froid, aurait fait couler une goutte de sueur sur le front de plusieurs membres de son entourage. Mais dans un instant de compréhension devant l’inquiétude naturel de son major concernant ses moments d’égarement, elle se contenta de répondre d’un « oui » froid et impérieux. Puis elle détourna son regard du paysage vide et marcha en direction du comité d’accueil qui les attendait non loin.
.......Celui-ci était formé de la commandante Nora Fhex accompagnée de deux de ses lieutenants et d’un bataillon de ses soldats du 220ème régiment des FDP de Trojank. L’officier féminin avait probablement au moins le double de l’âge d’Olivia au vu des marques qu’avaient laissé le passage du temps sur son visage, mais son uniforme et ceux de ses suivants étaient d’une présentation impeccable. Le fait qu’une femme-officier ait la charge d’un lieu aussi important que celui-ci réconforta quelque peu les pensées de la colonel, qui cependant décida de ne pas montrer plus de sympathie que s’il elle avait affaire à un homme pour éviter que ses FDP se relâchent. D’un geste quasi imperceptible de la main de la commandante Fhex, le bataillon se mit au garde à vous en présentant leurs fusils lasers parfaitement entretenus. Olivia ne se montra nullement impressionnée, espérant simplement que ces troupes étaient aussi douées pour le combat que pour la parade et que ces armes avaient déjà servies, sans quoi ils allaient vite lui causer plus de problèmes qu’autre chose.
.......- Colonel Goldstein, fit Nora Fhex. Je suis honorée de vous accueillir dans ma forteresse.
.......- Oublions les formalités, commandante, nous sommes en situation de guerre. A partir de maintenant et tant qu’il en sera ainsi, cette forteresse est sous ma responsabilité et vos troupes sous sont mon commandement. J’attends de vous la plus parfaite coopération et des résultats à la hauteur de mes exigences, sans quoi je serai forcée de prendre des mesures appropriées pour écarter tout élément empêchant la bonne défense de cette installation. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?
.......- Ou… oui, bien compris colonel ! bégaya la commandante. Nous sommes à vos ordres. Je vous assure que nous ne vous décevrons pas.
.......- Cela vaut mieux pour vous, sinon votre tête sera la première à tomber. Maintenant montrez-moi votre quartier général.
.......- Bien entendu. Par ici s’il-vous-plait.
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MessageSujet: Re: L'arrivée à la Porte de Thelios   L'arrivée à la Porte de Thelios EmptyLun 18 Juil - 10:59

- "Eh ! Sergent Johann !’’ Je m’approchais à grands-pas du Sergent, qui était planté, les bras croisés et fixait, admiratif, une vaste demeure, apparemment un manoir qui avait dû appartenir à un juge ou à un membre relativement gradé des FDP locales. Bah, ça n’avait pas ou plus guère d’importance, cet endroit allait bientôt appartenir au chef du 115ème d’Eridios… et à moi-même par extension directe.
- "C’est beau, hein, Premier Lieutenant ? Ca me rappelle nos secondes demeures familiales, à fleur de montagne et…’’
- "Ce n’est pas le moment d’être nostalgique, Sergent.’’ Je le lui rappelais doucement en coupant le flot de sa rêverie, Erik Johann était loin d’être le plus jeune des hommes servant au sein de notre régiment, mais c’est ce genre de pensées qui engendraient plus de mal que de bien, plus de regrets qu’autre chose… Certes, Eridios pouvait manquer à beaucoup, mais ils ne le montraient pas, et il y’avait une bonne raison à cela : le mal du pays pouvait être une maladie très contagieuse. Moi-même, je pensais de temps en temps aux pleines gelées et à la beauté de la neige immaculée de notre monde natal - sans oublier mes anciennes demeures familiales, luxueuses et n'ayant rien à voir avec les baraquements sordides ou les conditions précaires d'une vie de soldat au sein de la Garde Impériale. Mais personne ne devait faire une fixette là-dessus, et personne ne devait en parler à haute voix. C’était tabou et un peu stupide, mais ça évitait de se retrouver avec des soldats ressassant le passé et finissant par devenir des dépressifs professionnels. "Il n’y a pas de montagnes ici, sauf si vous les comparées à ces remparts et cette fichue porte Xenos... Mais pensez plutôt aux Murailles d'Eridios, Sergent, nous, nous sommes présent. Bon, cette grande baraque est-t’elle vide, Sergent ?’’
- "Oui, elle est abandonnée depuis que l’on est arrivé, ce qui est très curieux… Vous comptez la réquisitionner pour le Colonel, Premier Lieutenant ?’’ Me demanda-t-il tout en se tournant vers moi et en décroisant les bras. L’éclair de nostalgie avait disparu de ses yeux, bien, il était de nouveau présent et concentré. Très bien.
- "Affirmatif, Sergent. Ce manoir est assez proche des murailles, et suffisamment confortable pour l’exigence de notre bien-aimée Colonel. Et n’y voyez aucun sarcasme, Sergent.’’
- "Bien sûr, Premier Lieutenant.’’ Il souriait de toutes ses dents, du moins, celles qui lui restaient. "Bien sûr…’’
- "Il y’à des hommes à vous dedans ?’’
- "Non, Premier Lieutenant. C’est l’escouade du Sergent Kunz qui s’est chargée d’y jeter un œil. Selon leur rapport, très rapide, c’est tout confort, un véritable petit paradis dont ils ont dû être chassés à coup de pompes dans le derrière, si vous voyez ce que je veux dire…’’
- "Je vois parfaitement, Sergent Johann.’’ J’esquissais un sourire en imaginant la scène, ô combien comique. Les hommes du Sergent Hector Kunz étaient, en dehors des combats, de sacrées numéros. Les clowns du régiment, bien que d’autres pouvaient aussi aisément prétendre leur tenir tête sur ce point. "Bon, eh bien, vous pouvez vous attelez à d’autres tâches, si vous en avez encore à accomplir, Sergent. Juste une dernière petite question…’’
- "Premier Lieutenant ?’’
- "Vous n’auriez pas vu des véhicules dans le coin ? Je n’ai pas vu une seule jeep blindée ou une seule Chimère, alors que techniquement, on en a au moins un parc entier avec nous de ces saloperies qui crachent du Prométhéum…’’
- "Il me semble que les véhicules sont encore en orbite, Premier Lieutenant. Peut-être un problème avec la navette chargée du transit ? Je ne peux malheureusement pas plus vous aider…’’
- "Ce n’est pas grave, Sergent. Merci tout de même, peut-être à ce soir, enfin, si l’ennemi ne vient pas nous chercher des noises avant.’’
- "Si vous voulez, je vous attends ici avec mes gars, on va chercher en coup de vent les vôtres et on se trouve un bon petit coin pour passer la nuit. Je vais aller repérer les endroits joyeux, tiens…’’ Je n’étais pas très chaud pour sortir ce soir, surtout si le Colonel me bombardait encore de tâches à accomplir avec un petit air sadique et satisfait… Mais je décidais tout de même de faire en partie plaisir au Sergent Johann.
- "Peut-être pas ce soir pour moi, Sergent. Mais voyez avec mes hommes, ils ne diront certainement pas non. Moi, je risque d’être très occupé, si vous voyez ce que je veux dire… Mais un autre soir, si c’est toujours calme, pourquoi pas.’’
- "Très bien, Premier Lieutenant. Et je suppose que je ne me pointe pas ici sans une bonne raison quand le Colonel sera là… Enfin, si je tiens à la vie, du moins.’’ Nous nous esclaffâmes et c’est sur cette petite plaisanterie amicale sur le dos de Goldstein que je rentrais inspecter le manoir en secouant la main en direction du Sergent Johann qui s’éloignait.

C’était une vieille bicoque, cela se voyait à la ramure vieillie du bois, mais elle était sacrément bien entretenue, surtout qu’elle se trouvait dans une cité-ruche assaillie par la pollution, ce qui n’était pas un environnement facile pour du bois précieux fragile, même poncé et verni.
Le hall dans lequel je me trouvais était vaste, mais pas autant que ceux des manoirs que j’avais déjà eu l’occasion de voir et visiter sur d’autres mondes – et sur Eridios…
Une salle à manger se trouvait à sa gauche et un gigantesque salon sur sa droite, un vaste bureau se trouvait derrière la seule porte centrale au premier étage.
C’était un endroit fonctionnel, vaste et immense, un véritable petit paradis pour officier.
Un autre escalier, qui menait au troisième étage, abritait une multitude de chambres, je fis bien attention à réserver la meilleure pour le Colonel au cas où lui viendrait l’envie de faire un comparatif elle-même.
Enfin, une porte que j’avais ratée au rez-de-chaussée, qui était à demi-cachée derrière l’imposant escalier, me révéla une cuisine, la plus propre que je n’avais jamais vue… Le carrelage était aussi brillant que si le sol était composé uniquement de miroirs parfaitement polis…
Cet endroit était parfait…
… Mais soudain, j’eus des sueurs-froides, signe que j’avais oublié quelque chose, ce qui ne m’arrivait pas souvent.
Merde ! J’avais oublié le paquetage du Colonel ! Si jamais elle l’apprenait, j’étais un homme mort !
Je me précipitais à l’extérieur, mon équipement cliquetant, hélant le plus proche troufion pour garder le manoir au nom du Colonel Goldstein avant de courir comme un dératé jusqu’à ma zone d’atterrissage, ou une nouvelle navette atterrissait et une autre décollait.
Putain, j'espérai que rien n'était perdu ou cassé ou...
Bon, calme...
Ou pas.


- "Qui est le fourrier ici !? Ou qui est le type chargé de s’occuper des paquetages des personnes n’ayant pas voyagé avec les leurs !?’’ M’écriai-je tout en dérapant pour m’arrêter.
- "Il n’y a que les officiers d’état-major du 115ème régiment d’Eridios qui n’ont pas pris leurs paquetages avec eux, Lieutenant, et ne vous inquiétez pas, ils sont tous là. Je peux faire quelque chose pour vous ?’’ Un adepte du Munitorum, détaché de la flotte en orbite pour s’occuper de la logistique matérielle au sol, s’avança vers moi de son air suffisant et niais, un type d’apparence et d’entrée de jeu détestable avec sa bure brune crasseuse qui n'avait pas vu de nettoyage quelconque depuis quelques années.
- "En effet, je voudrais que vous me remettiez le paquetage du Colonel Goldstein. Et je ne relèverais pas l’affront que vous venez de me faire en ne sachant pas lire un insigne de grade en entier, après tout, ce n’est pas de votre faute si vous êtes un débile.’’ Il écarquilla les yeux, puis fronça légèrement les sourcils en direction de mes insignes avant de répondre :
- "Sans signature, ni preuve que vous en avez le droit, ça risque d’être difficile d’accéder à votre requête, Premier Lieutenant.’’
- "Je vois, vous n’êtes pas sensé savoir que je suis le suivant direct du Colonel Goldstein, qui, si elle était là, vous aurait déjà certainement tranchée la tête par manque de patience...’’ Je sortais mon datapad avec la signature numérisée du Colonel et la liste des tâches que j’avais à faire. "Voilà, content ?’’
- "Très bien, il se trouve dans le tas, juste derrière-moi, c’est celui avec l’étiquette numérotée 14.’’ En fait, il semblait que ce type était véritablement imperméable à toutes les sortes d'attaques verbales directes ou ironiques...
- "Merci bien !’’ Répondis-je sèchement en bondissant derrière le tas de sacs et autres sacoches qui jonchaient le sol.

Après quelques minutes de fouille, je trouvais enfin mon bonheur – au moins, je n’allais pas me faire exécuter pour avoir perdu les affaires d'un supérieur… Chose que l'autre tocard du Munitorum ne comprendrait jamais.
A présent, il ne me restait plus qu’à aller chercher les rations des officiers auprès des types chargés du ravitaillement alimentaire, vu qu’aucun véhicule de notre régiment n’était encore en vue…
Purée, le Colonel allait très mal le prendre, mais ce n’est pas moi qui le prendrait encore plus mal, ô non… Je plaignais silencieusement le type à cause duquel ce retard de déploiement se faisait, il allait perdre bien plus que sa tête… Si l’ennemi attaquait maintenant, le fait que tous nos éléments n’étaient pas encore déployés était inacceptable.
Après une dizaine de minutes de marche, le type de la cantina improvisée me donna mes paquets congelés réservés aux officiers d'état-major et il ne me restait plus qu’à remonter toute l’avenue en direction des demeures proches du rempart, enfin.
Sur le plan tactique de cette cité-ruche, quelque chose me dérangeait encore, mais à la prochaine réunion d’état-major, j’aurais toute latitude et tous les renseignements pour y penser de manière correcte.
En attendant, il fallait que je prépare les œufs brouillés du Colonel, et que je lui trouve une bonne bouteille de vin avant l’heure du diner qui devait survenir dans moins d’une heure, presque pile le temps de tout finir, enfin presque tout…
Je fouillais la cave du manoir – je me doutais bien qu’il devait y en avoir une ; et je remontais un amasec millésimé, une perle rare – à laquelle je ne goûterais jamais vu mon vœu de ne jamais boire d'alcool et puis le Colonel n'aurait certainement pas voulu ; et je disposais les couverts et le repas de Goldstein dans la salle à manger, le tout tenu au chaud par une cloche en argent - j'y avais aussi rajouté une ration de jambon, elle n'allait pas être déçue pour une fois que j'avais un endroit et les moyens de cuisiner correctement.
Elle n’allait sans doute plus tarder à arriver, aussi, je commençais à ranger les fournitures bureaucratiques de son paquetage dans le somptueux bureau d’étage, tout en cherchant une explication valable pour lui expliquer le manque temporaire de véhicule rattaché à notre régiment, à moins qu’elle ne soit déjà au courant...
Enfin bref, j’allais bientôt le savoir de toute manière et je n'avais - presque ; pas de mouron à me faire.
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MessageSujet: Re: L'arrivée à la Porte de Thelios   L'arrivée à la Porte de Thelios EmptyLun 18 Juil - 16:07

Olivia suivit la commandante Nora Fhex à l’intérieur de la forteresse pour se rendre au centre d’opération. Les surfaces des couloirs étaient recouvertes de plastacier finement ouvragé pour donner à cet endroit des airs de bunker impérial et faire oublier son origine xenos, tandis que sous le grillage installé au sol s’étalaient des dizaines de tuyaux, câbles et autres conduits qui courraient dans toutes les directions. Des lumiglobes aux lumières jaune vives avaient été installés au plafond pour éclairer l’intérieur de la forteresse, certains d’entre eux clignotant de façon irrégulière en signe d’un entretient imparfait tandis que d’autres avaient déjà cessé de fonctionner. Olivia se demanda combien de serviteurs robotisés étaient chargés d’entretenir cet endroit et se retint de poser la question à la commandante : pour le moment, il valait mieux pour le colonel de se montrer dure mais pas de façon excessive afin de donner l’impression aux FDP qu’ils pouvaient égaler l’efficacité des Légions Argentées d’Eridios. Bien entendu, cela leur était totalement impossible, mais ils devaient au moins en avoir le sentiment pour qu’ils puissent se montrer un tant soit peu efficace lorsque le Chaos viendrait frapper à la Porte de Thelios.

Le centre de commandement de la forteresse se trouvait à l’avant-dernier étage, mais n’avait aucune vue sur ce qui se trouvait au-dehors sinon au travers d’écrans de contrôle reliés à des observateurs dispersés en divers endroits de l’installation. Ceux qui avaient aménagé cet endroit voilà maintenant plusieurs millénaires avaient estimé qu’il valait mieux privilégier la protection de l’état-major derrière l’étrange matériau alien ultra-dense plutôt que d’offrir un point de vue direct sur l’extérieur de la muraille, une philosophie qu’Olivia ne partageait malheureusement pas. Cet endroit sera très bien pour le major Kervhan, se dit-elle, mais moi je compte bien voir de mes propres yeux les ennemis qui tenteront de prendre d’assaut cette position.


- Nous sommes équipés du meilleur matériel de liaison tactique disponible, expliqua Nora avec un élan de fierté, des systèmes de communication filaires étant installés à travers toute la forteresse, ce qui vous permet d’être toujours en contact avec vos troupes. De plus, certaines des plus grosses pièces d’artillerie automatisées sont commandées ici même pour raccourcir au maximum leur temps de réponse à partir des ordres données par l’état-major.
- J’espère juste que cette salle n’est pas trop visible depuis l’extérieur du mur, lâcha Olivia d’un ton neutre alors qu’elle observait la table stratégique installée au centre de la pièce.
- Au contraire, répliqua la commandante, nous nous trouvons sur la face intérieure de la Porte de Thelios, celle qui se trouve face à la cité-ruche. Pour nous atteindre, l’ennemi devra d’abord traverser trois salles entière et vu la résistance des murs, cela ne risque pas d’arriver avant longtemps.
- Quelle puissance de feu peut encaisser ce matériau alien, exactement ?
- Euh… ben c'est-à-dire…

Olivia se retourna vers l’officier des FDP pour la fusiller du regard, puis lança d’une voix toujours calme mais plus inquiétante encore que si elle avait montré de la colère :

- Vous n’en savez rien, c’est ça ?
- Comprenez-moi, cela fait des siècles que la Porte de Thelios n’a pas été attaquée… les rapports faisant état de ces combats ne sont pas disponibles, et nous ne sommes pas autorisés à utiliser notre matériel pour des expériences. Mais il est dit que lorsque le Mechanicum a modifié cette forteresse, ils ont mis un sacré bout de temps pour découpé la porte d’accès, des années, voir même des décennies.
- Ce ne sont pas des légendes de l’ancien temps qu’il me faut au sujet de la position que je dois défendre. Il me faut des données fiables. Faites évacuer toutes les salles des niveaux inférieurs de ce côté-ci du mur. Major, contactez-moi le colonel Kleiser du 78ème d’artillerie. Je veux toutes ses plus grosses pièces prêtes à faire feu sur mon ordre d’ici une heure.

Alors qu’Olivia se dirigeait déjà vers la sortie pour rejoindre l’extérieur et l’air frais des montagnes, la commandante Fhex se mit à paniquer :

- Mais… mais qu’est-ce que vous comptez faire exactement ?!
- Qu’est-ce que j’ai l’air de vouloir faire d’après vous ? fit Olivia sans s’arrêter ni se retourner. Je vais tirer sur cette forteresse avec toute la puissance de feu à ma disposition. Si cette muraille n’est pas capable d’encaisser notre propre artillerie, je veux le savoir maintenant plutôt que quand l’ennemi enverra ses titans contre nous.

C'est alors que l'estomac du colonel commença à gargouiller pour lui faire signe qu'il était l'heure du dîner. Elle réalisa alors que le lieutenant Wirhuld devait probablement l'attendre avec son repas déjà prêt, elle qui aimait tellement que tout soit prêt à l'heure juste. Alors que son ventre continuait à gémir de plus en plus bruyamment, elle se remémora la carte tactique planétaire qu'elle avait vu avant leur débarquement en surface, et estima la distance qui séparait la Porte de Thelios de la forteresse que le Chaos avait érigé au pôle nord de la planète. Après quelques secondes de réflexion, elle réalisa que même si l'ennemi commençait à faire route maintenant, ses forces ne serait pas là avant plusieurs heures, ce qui faisait qu'elle avait largement le temps de manger ET d'effectuer ses petites expériences sur le matériau xenos.

- Major. Changement de programme : le 78ème n'a probablement pas encore déployé la totalité de ses pièces d'artillerie et il lui faudra un certain temps pour se mettre en place derrière la porte. Donnez-leurs deux heures pour se préparer à faire feu. Si vous avez besoin de me contacter, je serais dans mes quartiers privés à la cité-ruche.
" Au fait, quelqu'un à vu mon premier lieutenant ?

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Volt Wirhuld


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Nom: Wirhuld Volt
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MessageSujet: Re: L'arrivée à la Porte de Thelios   L'arrivée à la Porte de Thelios EmptyLun 18 Juil - 17:13

- "Bon, tu commences sérieusement à m’énerver ! Ou se trouvent les blocs de l’état-major de cette porte ? Je ne le répéterais pas une troisième fois…" La moutarde commençait à me monter au nez, tellement que j’avais bien envie d’attraper mon fusil radiant laser et de nettoyer ce couloir de la présence de l’abruti qui le gardait… Je n'avais pas de temps à perdre et en plus, je n'avais pas de véhicule à disposition pour rattraper un éventuel retard. Quelque chose me disait, tout au fond de moi, que j'allais quand même me faire passer un putain de savon. J'avais couru du manoir jusqu'aux remparts principaux et maintenant, une mouche à merde m'empêchait de passer ?!
- "Et vous-êtes ?" Le FDP en charge de la garde du couloir et des doubles-portes menant à l’intérieur des remparts principaux de la Porte de Thelios me toisait comme si j’étais un simple adorateur du Chaos, complétement dément et prêt à lui faire la peau. Il n’avait peut-être pas tort sur le dernier point s’il continuait à faire l’imbécile avec moi… Il serrait compulsivement la crosse et le corps de son fusil laser et tentait de se donner l’air d’un dur – ce qui m’aurait fait hurler de rire dans une tout autre situation.
- "Écoute, petit. Regarde attentivement mon col d’uniforme et mon plastron – et accessoirement mon arme et tout le matos que je trimballe ; et tu sauras qu’on ne joue pas dans la même cour, pas du tout ! Alors si tu ne veux pas que je n’oublie mes bonnes manières, tu vas laisser passer le second direct du Colonel Goldstein du 115ème régiment d’Eridios venu défendre ta foutue porte alienne et ta putain de planète avant qu’il ne te colle un laser entre les yeux !" Et ça y était, je m’étais emporté... Mais bon, difficile de rester de marbre devant un tel spécimen vivant d'absurdité quand on a l’habitude de travailler avec des hommes et des femmes dont le professionnalisme vous habitue toujours au meilleur du meilleur…
- "Vous êtes… le second en question ? De la Colonel qui est passée y'à pas longtemps ?"
- "Oui, très bien, bravo !" Énorme note d’ironie… "Je suis le Premier Lieutenant Volt Varia Venris Wirhuld et je vais t’expédier en enfer vite fait si tu ne me laisses pas passer, purée !"
- "… … (le FDP cherchait frénétiquement des yeux quelque chose, mais quoi, bonne question…) Oui, chef ! Bien sûr, chef ! – je commençais à me demander comment il n'avait pas deviné cette évidente information plus tôt avec tout mon équipement - notamment l'uniforme, qui était le même ; mais je décidais de ne pas me casser inutilement le crâne à essayer comprendre un membre de cette sous-armée qui prétendait pouvoir se défendre seule… ; Les blocs d’état-major se trouvent au sixième étage de cette installation, dans l’aile dirigée vers l’intérieur de la cité-ruche, chef !
- "Bien, tu n’es finalement pas aussi con que t’en as l’air, gamin ! Mais un conseil, reconverti-toi dans les visites guidées ou un truc du genre, tu seras cent plus efficace et appréciable…"

Après cette dernière remarque incisive, les doubles-portes en bois dur et plusieurs couloirs oscillant entre le miteux, le pas trop mal, le splendide et de nouveau le miteux, j’arrivais devant une vaste porte en acier avec les initiales « P.C. » inscrites à hauteur d’homme avec un vieux pochoir comme contour, l'encre était presque effacée et illisible.

Bon, l'instant de vérité, j'espère que le Colonel est calme et que tout ce passe pour le mieux du monde...

J'ouvris la porte, fit claquer mes talons et j’annonçais d'une voix forte et claire, avec toute la rigueur régimentaire possible :

- "Premier Lieutenant Wirhuld au rapport pour le compte de l'état-major de 115ème d'Eridios, mon Colonel !" Les gens présent me regardèrent comme si j'étais un fantôme du Warp, sauf le Colonel et quelques autres personnes qui se contentèrent de me regarder fixement, comme si j'étais attendu. L'expression terrorisée de certaines autres personnes laissait prévoir que le Colonel s'était déjà fait connaitre et n'avait pas perdu de temps pour donner un de ses ordres qui faisaient qu'on ne l'oubliait pas facilement après avoir eu affaire à elle...
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Olivia Mira Goldstein
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Olivia Mira Goldstein


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Nom: Olivia Mira Goldstein
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MessageSujet: Re: L'arrivée à la Porte de Thelios   L'arrivée à la Porte de Thelios EmptySam 23 Juil - 19:04

- Wirhuld ! Vous tombez bien. Menez-moi à mes quartiers immédiatement ! J’ai faim !
- Bien colonel, fit le premier lieutenant en indiquant la sortie à son officier. Par ici s’il-vous plaît.

Bien que la commandante Nora Fhex ne soit pas encore familière avec les moments de caprices colériques du colonel Goldstein, cette scène ne parut nullement étrange aux hommes du 115ème qui cherchèrent alors une occupation pour les deux prochaines heures. Pendant qu’Olivia et son assistant quittaient la forteresse, les officiers des murailles d’Eridios allaient probablement en étudier les plans de fond en comble pour établir les diverses lignes de défenses et les lignes de tir des armes lourdes, même si pour cela il allait falloir bousculer un peu les FDP.

Lorsqu’Olivia et Volt passèrent l’accès menant à l’arrière de la Porte de Thelios, le colonel observa le décor pendant quelques secondes. Les troupes du 78ème d’artillerie étaient en train d’installer une bonne partie de leur arsenal à une centaine de mètres derrière la muraille xenos, l’autre partie se trouvant au sommet de la muraille elle-même. Des mortiers lourds, des canons de 240mm et autres joyeusetés prenaient place au sein d’emplacements renforcés creusés dans le plasbéton de la gigantesque avenue menant à la cité-ruche, tandis que des millions d’obus, de cellules énergétiques et autres munitions arrivaient depuis la zone d’atterrissage installée sur les lignes arrières.

Mais absolument aucun véhicule n’était en vue.

Pas la moindre chimère, pas la moindre basilik, pas même la moindre sentinelle de reconnaissance n’était déployée sur le théâtre des opérations. Et pour combler le tout, il n’y avait aucun véhicule pour transporter le colonel Goldstein jusqu’à ses quartiers.


- Volt ! cria-t-elle en l’appelant par son prénom comme à chaque fois qu’elle était en colère.
- Oui colonel ? fit l’officier en appréhendant la suite.
- Où sont nos véhicules ? Pourquoi n’avons-nous aucun soutien blindé de déployé ? Et où est mon transport personnel ?
- Et bien… il semblerait que la Flotte n’ait pas encore commencé le déploiement de nos véhicules.
- Quoi ? Et comment veulent-ils que nous défendions cette position contre le chaos ? En leur lançant des rochers sur leurs chars, comme des primitifs ? C’est absolument inacceptable ! J’exige de savoir qui est à l’origine de ce délai !
- Euh… pour tout vous dire, je… j’ai rencontré un adepte du Munitorum tout à l’heure en allant chercher vos affaires personnelles. Peut-être qu’il aura plus de renseignements à ce sujet.
- Très bien. Conduisez-moi à lui immédiatement !

Les deux officiers traversèrent les positions retranchées du 78ème qui continuait de déployer leurs forces, et au cour de leur cheminement ils entendirent plusieurs discussions au sujet des véhicules qui n’étaient toujours pas arrivés. Apparemment Goldstein n’était pas la seule à être affectée par ce problème (chose à laquelle elle n’aurait probablement jamais pensé par elle-même), et plusieurs pilotes de chars et artilleurs mécanisés se plaignaient à leurs supérieurs en demandant où étaient leurs véhicules, mais la seule réponse qu’ils obtenaient pour le moment était « Aucune info disponible ». Olivia ne comptait pas s’en tenir là.

Lorsqu’ils arrivèrent à la zone d’atterrissage où les navettes de transports avaient bizarrement cessé d’affluer, il ne leur fallut pas longtemps pour trouver l’adepte du Munitorum qui restait totalement impassible devant la tempête d’insultes provenant des membres de l’état-major du 78ème et de plusieurs autres officiers du régiment. Volt s’empressa d’écarter plus ou moins poliment ceux qui barraient la route au colonel Goldstein, y compris le colonel Hergas Kleiser qui fut pour le moins surpris et voulut immédiatement exprimer sa colère contre le premier lieutenant… jusqu’à ce qu’il voit Olivia passer devant lui sans même le regarder, ce qui gela ses pensées pendant plusieurs secondes.


- C’est vous qui êtes en charge de la logistique ici ?
demanda-t-elle au membre du Munitorum.
- Correct. Je suis l'adepte détaché par le Munitorum pour gérer tous les transferts de matériel s'effectuant sur cette zone de combat.
- Alors vous allez peut-être pouvoir m’expliquer ce que c’est que ce foutoir ? Pourquoi nos véhicules ne sont-ils toujours pas déployés ?
- Comme je l’expliquais à l’instant au colonel Kleiser, il s’agit d’une application standard des protocoles du Munitorum en cas de formulaire de mobilisation erroné.
- Quoi ? Comment ça « formulaire de mobilisation erroné » ? Qu’est-ce que cela signifie ?
- Exactement ce que cela dit : le formulaire de mobilisation du 115ème régiment d’infanterie d’Eridios et du 78ème régiment d’artillerie d’Eridios contient une erreur concernant le transfert de leurs véhicules depuis leur dernière localisation.
- Quel genre d’erreur ?
- Le pourcentage des effectifs de véhicule à déployer n’est pas précisé. Je dois envoyer une transmission astropathique au centre du Munitorum sur Dunerre pour demander à ce qu’un nouveau formulaire dument rempli me soit renvoyé pour autoriser les véhicules à être déployés par la Flotte.

Les sourcils du colonel Goldstein se levèrent brusquement sous l’effet de la surprise et ses lèvres affichèrent un bref rictus de colère avant qu’elle ne reprenne son habituelle expression glaciale. Par précaution, Volt ainsi que plusieurs membres de l’état-major du 78ème s’écartèrent lentement, et c’est ainsi qu’Olivia s’aperçut que le commissaire Vernok faisait partie de l’assistance. Elle lui jeta un coup d’œil furtif et l’officier en manteau noir lui fit un simple hochement de tête qu’elle ne manqua pas de remarquer. L’instant suivant, la tête de l’adepte du Departmento Munitorum tombait froidement sur le plasbéton, suivit de prêt par le reste de son corps d’où une gerbe de sang s’échappa pour teinter le sol d’un rouge sale et écœurant. Alors qu’Olivia rengainait l’Aube de Givre, son épée énergétique, l’une des armes ancestrales de la famille Goldstein, elle se tourna vers le colonel Kleiser pour lui dire calmement :

- Cet homme était un hérétique tentant de ralentir notre déploiement sur Trojank pour donner un avantage significatif aux forces du chaos. Contactez la Flotte et dites-leur que nous avons besoin de tous nos véhicules immédiatement.
- Je comprends, colonel Goldstein. Considérez que c’est déjà fait. Mes troupes seront prêtes pour le test de résistance de la forteresse dans deux heures, vous pouvez en être sûre.
- Très bien. Honnêtement, je suis partagée entre l’envie de voir ce mur s’effondrer sous la puissance de votre artillerie et celle de disposer tout de même d’une position défensive acceptable. Quoi qu’il en soit ne soyez pas déçu si les légendes s’avèreraient vraies et que vous ne parvenez pas à l’égratigner.
- Le 78ème fera de son mieux, comme toujours.
- Je n’en attendais pas moins. Maintenant si vous voulez bien m’excuser… Volt ! Mes quartiers !
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