ÉTATS DE SERVICE – DOSSIER PERSONNEL (VILKAS ERELIS)

Armes :

Long-las



Pistolet automatique



Pistolet bolter
Épée énergétique
Baillonette en adamentium
Couteau de combat
Grenades à fragmentation (2x)


Armure :

Gilet pare-balle


Équipement :

Uniforme réglementaire de la Garde Terraxienne



Sac de combat réglementaire de la Garde Terraxienne
Gilet tactique
Plaques d'identification
Petit Guide du Fantassin Impérial
Tactica Imperium
Photopack
Charges tubulaires
Détobande
Magnoculaires
Pelle
Plaque de Données
Micro-émetteur
Scanner
Cellules énergétiques rechargeables Mk6 (7x)
Cellules énergétiques type "pleine bourre" (2x)
Chargeurs grande capacités (5x)
Rations de combats
Rations de survie
Gourde
Alumettes-tempête
Médipac
Trousse d'entretien et de réparation
Canon de rechange pour Long-las
Pièces de rechange pour Long-las
Pièces de rechanges pour pistolet-automatique
Silencieux pour pistolet automatique


Objets personnels :

Rosarius
Cigares catachans
Chevalière ornée des armoiries des Erelis

Les derniers rayons d'un soleil pâle courraient sur les crêtes des montagnes environnantes, traversant péniblement les épais nuages acides et l'atmosphère toxique de la planète. Les ultimes traits de lumière éclairaient encore faiblement notre chemin, laissant peu à peu l'obscurité envahir la région. D'ici quelques minutes, la nuit nous enveloppera de son voile le plus sombre, mettant ainsi fin à cette journée de combat et à notre périple du jour... Cela faisait maintenant plusieurs heures que notre unité marchait à travers les bois et forêts d'Antarus V, cherchant à gagner le lieu de rendez-vous fixé avec le reste du régiment. Cependant, nous étions en avance sur l'horaire. Poussés par le succès de notre mission et pressés de marcher sur la capitale de ce monde, mettant ainsi fin à ce conflit, nous avions cheminé d'un bon pas et il était temps de prendre un peu de repos.

Nous étions arrivés au sommet d'une petite éminence à l'orée de la forêt, lorsque notre sergent ordonna à nos hommes de s'arrêter et annonça que nous passerions la nuit ici. Les tours de garde furent instaurés et je fus assigné au premier quart en compagnie d'un autre soldat. Le reste des hommes s'établirent dans le secteur et commencèrent à se restaurer... Si mon coéquipier n'arrêtait pas de se plaindre au sujet de cette garde, j'étais, pour ma part, satisfait de mon sort. Je préférais toujours débuter le cycle des rondes plutôt que de prendre la relève en plein milieu de la nuit, et ce pour une raison très simple. Je pouvais veiller pendant des heures, voire même rester éveillé toute la nuit s'il le fallait. Après tout, si cela n'avait pas été le cas, je n'aurais pas fait un très bon tireur d'élite. Cependant, j'avais horreur de devoir interrompre mes instants de repos. Laisser mon repas de côté ou devoir me réveiller au milieu de mon sommeil avait tendance à me mettre de mauvaise humeur, surtout si la cause de ce dérangement n'était pas quelque chose de justifié et d'important...

Laissant mon partenaire seul pendant qu'il se lamentait sur son sort, je laissais mes pas me diriger vers la lisière de la forêt. Le ciel était sombre et les vapeurs toxiques y flottant tamisaient l'éclat des lunes. Sous une clarté diffuse, le paysage se dévoilait au fur et à mesure que nos yeux s’habituaient à l'obscurité. Une grande vallée s’étendait à mes pieds où courait un fleuve luisant sous la lueur des lunes, et au loin, une tache de lumière venait éclairer les collines alentours. C'était le campement de notre régiment. Depuis cet endroit partira la grande offensive du lendemain. Des centaines d'escouades de soldats et des dizaines de compagnies de blindés, de batteries d'artillerie et d'escadrons d'aéronefs étaient sur le pied de guerre, prêts à déverser la fureur de l'Empereur sur Ses ennemis. Comme si cette puissance de feu, déjà conséquente, ne suffisait pas, deux camps de différents régiments de la Garde étaient également installé dans le secteur ; et à l'heure H, la capital fortifiée de ce monde sera attaquée sur trois fronts, laissant ses défenseurs impuissant face à un tel déploiement de force.

Mettant de côté mes rêves de bataille glorieuse et de victoire écrasante, je retournai sur mes pas et rejoignis mon coéquipier. Après une heure de patrouille, je pus enfin m'asseoir. C'était la première fois que mon corps touchait le sol depuis que j'avais quitté mon poste de sniper il y a de cela sept heures. Après avoir profité de cette agréable sensation de confort pendant quelques minutes, je sortis une ration de combat de mon sac, que je mangeai rapidement avant de m'installer pour dormir. Je ne pris même pas le temps de sortir mon sac de couchage ou d'enlever mes bottes de combat. Je me couchai dans l'herbe grasse, la tête posée sur mon sac, mon fusil à portée de main... En quelques minutes je me trouvais endormis. Cependant, je ne dormais pas d'un sommeil profond. En effet une partie de moi-même restait consciente, écoutant les bruits de la forêt, percevant les conversations des autres soldats, sentant le vent frais qui s'engouffrait dans le bois... prête à réagir à la moindre sensation de danger.

Le silence avait maintenant pris possession des lieux. Seul bruissement de la végétation caressée par la brise et les pas des sentinelles se faisaient entendre. Toutefois, une désagréable sensation m'envahit lorsque d'autres bruits parvient à mes oreilles. C'était si insignifiant que ce cela aurait pu passer inaperçu, mais inconsciemment je reconnus le crissement feutré de l'herbe s'écrasant sous les bottes d'un soldat. Bien que ce son me soit familier, je trouvais étrange de l'entendre en cet instant, d'autant plus que le bruit se faisait plus fort au fur et à mesure qu'il s'approchait de moi. Spontanément je sortis de ma torpeur et, sans bouger, restais aux aguets. Au fond de moi j'étais persuadé qu'il s'agissait d'un de mes camarades. Pourtant, le malaise qui m'avait gagné ne voulait pas disparaitre. Les pas s'arrêtèrent à côté de moi... Qui que soit cet homme je réagirai en me défendant. Si c'était un allier, je m'excuserais, si c'était un hostile, j'aurais bien réagi. Cette courte hésitation faillit me coûter la vie...

Je levai la tête et vis la silhouette d'un homme, le bras prêt à frapper. Mon cœur s'accéléra. Dans un mouvement de réflexe, je croisai les bras sur mon torse et les poussait en avant où ils rencontrèrent le bras de l'autre homme. Le couteau qu'il tenait et qui aurait dû me sectionner les carotides, fut dévié, mais pas assez loin. La pointe de la lame entailla ma chair sous mon œil droit et remonta jusque sur la tempe. Lorsqu'elle perça la cornée et déchira mon iris, une douleur indescriptible m'envahit. Je lâchai un hurlement et, comme un animal blessé qui voit sa force décuplée, je me redressai, bousculant mon assaillant et l'envoyant au sol. Plié en deux, je portai inconsciemment ma main sur mon œil meurtri. Je sentais un liquide chaud s'écouler de la plaie. Cette blessure me faisait si mal que je n'arrivais plus à réfléchir. Je n'étais même plus conscient de ce qui se passait autour de moi. Des sons parvenaient à mes oreilles, mais mon esprit, perdu dans un océan de douleur, n'arrivait plus à les comprendre. Mon assaillant allait bientôt venir m'achever...

Pourtant, ce ne fut pas un coup de lame fatal que mon corps reçut. Je sentis une main se poser sur mon épaule, une autre me redressa et une dernière retira mes mains de sur mon visage. Je regardais devant moi, mais ne voyais rien, un œil rempli de larmes, l'autre de sang. Puis des silhouettes confuses apparurent. Je sentais des gens s'affairer autour de moi, j'entendais des sons, des voix, j'avais l'impression qu'on me parlait. Toutefois, mon cerveau toujours en proie à la douleur ne parvenait pas à comprendre. Lors que les larmes cessèrent de couler, ce qui n'étaient que de vagues formes devinrent des soldats de mon unité. Face à moi, deux d'entre eux tenaient en joug un troisième. Je ne comprenais pas ce qui se passait, puis il eut un mouvement. Je reconnus mon sergent qui s'approchait de moi. Il plaça un objet dans ma main et d'un coup de tête me désigna le soldat maintenu en respect. Lorsque je baissai les yeux pour voir ce qu'il m’avait remis, je vis un couteau de combat dont la pointe était recouvert de sang, mon sang. Mon poing se resserra sur le manche de la lame et je fis un pas dans la direction de mon agresseur. Mais à peine avais-je levé le pied que je sentis mon corps tomber, épuisé. Je sentis mon sergent me rattraper. Je le regardai droit dans les yeux et il me répondit d'un hochement de tête. La dernière chose que je perçus avant de m'écrouler, à bout de force, dans les bras de mon supérieur, ce fut le tir de laser.